Cultiver l’Éden dans nos cœurs

Par Georgia Lamb, Édimbourg, Écosse

Note de l'éditeur : tout au long de l'année 2023, un groupe de femmes d'églises ICOC de plusieurs continents (https://www.belovedanddignified.com/about ) s'est réuni pour planifier ce qui est devenu la conférence en ligne des femmes «Bien-aimées et Dignes», organisée le 6 et 7 octobre 2023. L'objectif de la conférence était d'aider les femmes qui vivent l'enfer sur terre – des circonstances déchirantes et douloureuses comme les trahisons, la maladie, la perte et la mort, l'instabilité politique et la guerre, la dépendance, l'abandon et les abus. Nous avons contacté les participantes après l'événement pour savoir ce qu'elles retenaient de cette expérience.

De gauche à droite, rangée du haut: Jolly Busingye, Vera Chimbanda, Theresa Clark;
De gauche à droite, rangée du milieu: Gigi Galloway, Yung Gore, D^re Jennifer Konzen; 
De gauche à droite, rangée du bas: Cherise Montgomery, Fatimah Saunders, Cynthia Villanueva

Naviguer l'église et ma relation avec Dieu dans la vingtaine (après avoir grandi dans l'église et être devenue chrétienne durant mon adolescence) a été mis au défi par de  nombreuses pertes, mais surtout récemment par le chagrin de voir ceux de ma génération qui marchaient à mes côtés dans ce voyage, décidez de s’éloigner. Cela m'a souvent amené à me demander qui est encore sur ce chemin avec moi et à questioner l'avenir de l'Église, ressentant l'absence de Dieu plus que sa présence. Ma marche avec Dieu était douloureuse et solitaire.

La conférence «Bien-aimées et Dignes» ressemblait à la présence globale de Dieu. C'était comme s'il m'appelait à regarder autour de moi et à voir les histoires de femmes fidèles qui m'ont précédée et qui ont vécu des vies qui ont été douloureusement touchées par la vérité que nous sommes loin de vivre en Éden à bien des égards et pourtant elles cultivent toujours Éden dans leur cœur, entretenant une relation avec Dieu riche d’intimité et d’appartenance. Je me suis sentie tellement émue et accueillie par la vérité que j'ai entendue encore et encore tout au long de cette conférence: tout est question de relation avec Dieu. Des femmes ont parlé de problèmes de santé mentale, de pertes, d’abandons, de guerre; tout cela semblait aboutir à un partenariat avec Dieu dans la douleur et à expérimenter la présence et le caractère de Dieu à travers elle. J’ai vraiment senti la voix de Dieu me rappeler: «tu n’es pas seule sur ce chemin, toutes ces femmes sont avec toi, mais surtout, Je suis avec toi. Je te guide sur ce chemin.» Je me sens revigorée de découvrir des moyens de me connecter avec Dieu qui m'aideront à vraiment faire l'expérience de Lui, en dehors (mais sans exclure) de la méthode traditionnelle de temps de calme que nous avons encouragée dans le passé; s’entraîner à entendre la voix de Dieu à travers le silence et la pleine conscience, méditer sur les Écritures qui parlent de qui Dieu est et sur les innombrables ressources recommandées par les orateurs!

J’ai également été touchée par la manière dont des femmes ont aidé les orateurs alors qu'elles traversaient les pires moments de leur vie. J'ai ressenti l'abandon qui m'était demandé, de ne pas essayer de soulager la douleur de mes amis lorsqu'ils traversent une souffrance, mais plutôt d'être simplement avec eux, de les aimer. Ne pas offrir de conseils à moins qu'ils n'aient été sollicités plutôt que de sauter sur l'occasion de donner mon avis! 

Je suis très reconnaissante envers les orateurs de cette conférence qui ont validé le fait que le monde dans lequel nous vivons est dur et des choses difficiles arrivent à et autour de nous chaque jour. L'accent mis sur la compassion était si nécessaire et c'était comme si chaque personne qui s'était inscrite en ligne pouvait prendre une profonde inspiration collective de soulagement et se sentir reconnue dans ce qu'elle vivait. Dans la plupart des conférences d’églises du passé, il m’a été très facile de me sentir perdue dans la foule et de n’être qu’un simple numéro. Mais merci beaucoup aux conférenciers et organisateurs de la conférence «Bien-aimées et Dignes» qui m'ont aidée à me sentir vue.

Georgia Lamb a 26 ans et est thérapeute stagiaire